En absence de leadership de la part du fédéral, les communautés canadiennes agissent pour le climat

Lorsque la délégation de la jeunesse canadienne arrivera au Mexique à la fin de novembre, nous allons ajouter notre voix à celles de millions de personnes dans le monde exigeant que nos gouvernements concluent un accord sur les changements climatiques qui fixe des objectifs ambitieux, équitables et contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En ce moment, en l’absence d’un accord international sur le climat, de nombreux pays, municipalités et communautés ont pris les choses en main. Ici au Canada, ce sont de bonnes nouvelles qui démontrent au monde entier que les Canadiens et les Canadiennes prennent au sérieux la problématique des changements climatiques, même si la stratégie de notre gouvernement fédéral pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est maintenant la risée de la communauté internationale.

Considérons le mouvement de villes de transition, Transitions Towns. Plus de 300 communautés dans le monde entier sont maintenant basées sur le principe de la permaculture, une approche de conception des établissements et des systèmes agricoles qui imitent les relations observées dans les écosystèmes naturels. Il y a maintenant 16 villes de transition de ce genre au Canada, y compris Guelph, en Ontario, Salt Spring Island, en Colombie-Britannique, et Poplar Hill, en Ontario, où un certain nombre de résidents concernés et actifs se sont réunis avec la vision partagée de renforcer le principe de développement durable dans leurs communautaires en réponse aux défis du pic pétrolier, de l’accélération des changements climatiques et de l’instabilité économique mondiale.

Vous vous demandez peut-être “Mais en pratique, qu’est-ce que c’est réellement une ville de transition?” À Salt Spring Island, ça prend la forme d’une série d’ateliers qui portent sur la culture et la préservation de notre propre nourriture, de l’engagement des résidents à installer des panneaux solaires et autres énergies alternatives dans leurs maisons, et de la promotion de l’utilisation de voitures électriques sur l’île. À Poplar Hill, les membres du réseau des villes de transition ont travaillé avec les agriculteurs et les artisans locaux pour organiser un marché de producteurs, du printemps à la récolte d’automne, mettant en vedette des produits frais du terroir, de l’artisanat, des produits alimentaires et des plantes.

Le lien entre les changements climatiques et les panneaux solaires ou les voitures électriques est assez clair – nous entendons parler depuis des années de la production d’énergie et des transports baséssur les combustibles fossiles comme étant une source sérieuse d’émission de gaz à effet de serre. Mais comment est-ce que les achats effectués à un marché de fermiers peut être considéré comme «prendre des mesures pour les changements climatiques»? Food Share est une organisation à but non-lucrative basée à Toronto qui a composé l’article suivant : Fighting Global Warming at the Farmer’s Market (Lutter contre le réchauffement climatique au marché des fermiers). Selon certaines estimations affirment que un plat en Amérique du Nord effectue en moyenne 2,000 km à partir du champ jusqu’à la table, principalement par camion. C’est une quantité énorme d’émission de gaz à effet de serre pour une tomate de la Californie que nous pourrions avoir acheté en saison ici à partir d’un fermier local à notre marché de quartier. En achetant des produits locaux, nous ne sommes pas seulement en train d’investir dans notre économie locale, nous réduisons également l’empreinte écologique de la nourriture que nous mangeons.

Il n’y a aucun doute que des politiques solides de la part du gouvernement fédéral sont d’une importance capitale pour favoriser une évolution de la société loin de pratiques intensives en carbone, comme l’agriculture agro-industriel, le développement des sables bitumineux et les systèmes de transport fondés sur l’automobile pour s’orienter davantage vers des solutions plus durables, comme les systèmes alimentaires locaux, l’énergie verte et les transports en commun. Je trouve encourageant, toutefois, de savoir que de nombreux Canadiens n’attentent pas que le gouvernement canadien fasse sa part et qu’ils agissent sur les changements climatiques dès aujourd’hui.

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